Retour en images : nos étudiant.e.s du campus de Rennes ont participé à un hackathon de trois jours autour d’un projet collaboratif et d’intelligence collective dont le but était de conceptualiser un jeu de société à partir d’un scénario intitulé « les Nuits Rouges ».
Dans le cadre de leur projet Design et Narration, huit étudiant-e-s de l’ESDAC Rennes en 1ère année de Mastère Directeur Artistique Graphique ont travaillé autour de l’univers du jeu de société, à partir d’un scénario rédigé par Maxime Dubois intitulé « les Nuits Rouges ». Le scénario retrace l’incendie de Rennes de décembre 1720. Le-a joueur-euse suit une jeune Rennaise, Anne, qui cherche désespérément son frère au milieu de la nuit dans les ruelles du XVIIIe siècle.
Encadré-e-s parSophie Barel, formatrice pour les étudiants de Mastère Directeur Artistique Graphique à l’ESDAC Rennes et chercheuse en Sciences de l’Information et de la Communication, les étudiant-e-s étaient chargé-e-s de conceptualiser un jeu éducatif et patrimonial. Ils et elles se sont réparti-e-s les différentes étapes de la quête pour que la somme de leurs travaux recouvre l’entièreté du scénario : à la disparition de son frère, Anne se lance à sa recherche, puis après des rencontres et échanges elle parvient à la place Coëtquen où elle le retrouve et où l’incendie s’arrête.
Chaque projet devait proposer une charte graphique (logotype, colorimétrie…) cohérente et adaptée à la direction artistique souhaitée. Deux contraintes majeures s’imposaient à nos étudiant.e.s : d’une part le temps de la réalisation, qui s’est effectuée sous la forme d’un Hackathon de trois jours, d’autre part l’utilisation de la risographie pour les impressions.
Pour rappel, la risographie communément appelée « Riso » tire son origine des années 40 au Japon. Ce procédé est unique et écologique puisqu’il repose sur une technique d’impression à froid avec des encres composées de soja, consommant ainsi très peu d’énergie. Le procédé en lui-même repose sur la superposition de couleurs, proposant ainsi une esthétique singulière.
Les étudiant-e-s ont passé trois jours au sein de l’Édulab Pasteur pour concevoir leur projet. Ce tiers lieu éducatif se révèle être un véritable lieu de création de rencontre et de partage. Chacun-e peut s’y former, apprendre, transmettre, innover et l’endroit, situé en plein-centre de la ville, est ouvert gratuitement à tous les Rennais et Rennaises ! Dans ce temple de la création, divers matériels sont mis à disposition pour réaliser des films d’animation, de la risographie ou encore de la broderie.
A tour de rôle, les étudiant-e-s ont présenté leurs projets. Elles et ils ont fait preuve une nouvelle fois d’une grande créativité et d’une curiosité d’esprit en proposant des projets divers et variés allant du jeu d’horreur au jeu de plateau en passant par le livre dont on est le héros.
A travers chaque projet, la charte graphique était en accord avec la direction qu’ils et elles souhaitent donner à leur conceptualisation.
• Trois projets prennent les flammes de l’incendie pour inspiration. Ils leur donnent vie à travers un dégradé violet, rouge et bleu, en jouant sur l’apparition et la disparition de cet élément et en associant feu et eau. Pour chaque projet, l’utilisation de la Riso leur a permis de jouer sur les couleurs et de faire ressortir le plus fidèlement possible le sentiment que les étudiantes souhaitaient transmettre.
• Les deux projets suivants mettent le-a joueur-euse à l’honneur en conceptualisant d’une part un livre dont il – elle est le-a héros-ine, et d’autre part une application numérique pour renforcer l’aspect évolutif du jeu de piste.
• Deux autres projets jouent avec les couleurs pour représenter au mieux la ville d’époque. L’impression riso leur permet d’utiliser la carte de Rennes en guise de plateau de jeu. A l’aide de pions, eux aussi réalisés à l’aide de cette impression atypique, le.a joueur.euse s’imagine déambuler dans la ville médiévale au côté de Anne.
• Le dernier projet, particulièrement apprécié par le jury, est proposé par un étudiant, qui conceptualise une version horrifique du jeu. A l’aide de diodes rouges incrustées sous un plateau 3D, d’un boitier de commande sonore et d’une boîte de jeu façon table de Ouija, il nous a plongés directement dans l’ambiance nocturne de l’intrigue. Pour une plus grande immersion, il nous a conseillé de se plonger dans le noir : frissons garantis !
Grâce à leurs maquettes et visuels réalisés avec soin, les étudiant-e-s ont plongé le jury le temps de leur présentation dans huit univers bien distincts. Tous-te-s sont parvenu-e-s à conceptualiser la vision qu’ils et elles se faisaient des « Nuits Rouges ». Cette expérience professionnalisante aura été un avant-goût de ce qu’elles et ils seront capables de faire dans leur futur métier. Merci à l’Édulab Pasteur pour leur accueil et leur confiance. A vos dés, une nouvelle partie peut commencer !