Du 16 au 30 septembre, France Design Week 2024 a fait vibrer le cœur de la création française, offrant un éventail d'événements célébrant le design.
Cette année, l’édition a vu naître un projet particulièrement intéressant à Lille : une table ronde labellisée sur le design durable et l’économie circulaire. Organisée par l’ESDAC Lille, cette table ronde a réuni experts et passionnés autour de sujets cruciaux pour l’avenir du design éthique.
Parmi les têtes d’affiche :
- Céline Gauthier, designer végétale passionnée, spécialisée dans l'intégration de la nature dans les espaces urbains, intérieurs et extérieurs. Avec une approche centrée sur l'espace et l'économie circulaire, elle utilise des matériaux de décoration durables et transforme des objets du quotidien pour leur donner une nouvelle vie. Très attachée à la notion de qualité de vie, Céline cherche à créer des environnements harmonieux et écologiques. Depuis cinq ans, elle partage son savoir-faire à l'ESDAC, où elle enseigne la méthodologie créative aux étudiants en 2ème année de Bachelor Design Produit.
- Tom Violleau, est un designer produit basé à Lille, spécialisé dans la céramique et l’écoconception. Engagé dans une approche durable, il explore des solutions innovantes pour intégrer des matériaux respectueux de l’environnement dans ses créations. Depuis deux ans, il partage son expertise en intervenant à l’ESDAC Lille avec des cours sur dessin technique et la modélisation 3D, où il forme également les étudiant.e.s en 2ème et 3ème année de Bachelor Design Produit à la découpe laser pour la réalisation de maquettes. Son travail incarne une vision éthique du design, alliant savoir-faire artisanal et nouvelles technologies.
- Pauline Thuillier, Ebeniste et fondatrice de la société Rebelote, depuis 3 ans, spécialisée dans la fabrication de mobilier sur mesure à partir de bois de récupération, dans la restauration et la transformation de meubles. Elle propose également un atelier de découverte du bois avec les enfants et familles. Reconversion suite à une dizaine d’années en tant qu'ingénieur en environnement.
- Mélanie Rabette, Ebeniste et fondatrice de la société architecte d’intérieur, qui s’appuie sur l’optimisation et la restructuration des espaces, la réflexion sur les volumes, la lumière, les matières, les détails. Elle propose également des solutions écoresponsables pour une architecture saine et durable.
Un événement dynamique et interactif.
La table ronde a été introduite par Caroline Vouters, directrice de l’ESDAC Lille, qui a joué le rôle de modératrice et d'animatrice. L’originalité de cette rencontre a rapidement été marquée par son approche ludique. Le public, composé d’une trentaine de participants allant de designers à des étudiants en passant par des professionnels de tous horizons, a été invité à jouer à un jeu de cartes thématique pour briser la glace. Chaque carte contenait des mots en lien avec le sujet de cette table ronde comme par exemple "low-tech" ou "économie circulaire", ainsi que leurs définitions. Le public devait, à tour de rôle, expliquer selon lui/elle la définition du mot inscrit sur la carte tirée. Ce moment participatif a duré environ 20 minutes et a permis de familiariser les participants avec des termes clés liés au design durable.
Une fois le jeu terminé, place aux présentations. Céline Gauthier, Tom Violleau, ainsi que les autres intervenantes, Pauline Thuillier et Mélanie Ravette, malheureusement absentes ce jour-là dont ils ont pu récupérer ses sujets, ont partagé leurs parcours respectifs. Chacun d’eux a mis en avant sa vision du design éthique, de ses enjeux, et surtout, de la nécessité d’adapter nos pratiques pour répondre aux défis environnementaux. Céline, par exemple, œuvre à intégrer la nature dans nos espaces urbains en transformant des objets du quotidien tout en favorisant une économie circulaire. Tom, quant à lui, combine l'art de la céramique à l’écoconception pour promouvoir une consommation plus responsable.
Une prise de conscience collective sur les enjeux environnementaux
La troisième partie de cette table ronde a véritablement capté l’attention des participants. Il s'agissait de discuter des enjeux du changement climatique et de l'impact des pratiques de design éthique sur notre société. Les échanges ont révélé que le design durable n’est plus simplement une tendance, mais une réponse nécessaire à des besoins sociaux et environnementaux croissants. Les intervenants ont souligné l’importance de l’adoption de pratiques responsables, aussi bien par les entreprises que par les particuliers. Ils ont également abordé une partie sur les stéréotypes de l’écoconception pour casser les idées reçues de « la récup’ c’est cheap » en montrant des exemples concrets d’écoconception comme l’essor de l’esthétique tacheté qui trouve de plus en plus sa place dans le monde du luxe.
L’une des questions les plus débattues dans notre société actuelle et qui l’était également à la table ronde était celle de l’accessibilité au design durable : est-il réservé à une élite, ou peut-il être démocratisé ? Selon les intervenants, bien qu'investir dans des produits durables puisse sembler coûteux à court terme, cela représente un investissement à long terme. L’accent a également été mis sur l’idée qu’il n’est pas toujours nécessaire de consommer de manière frénétique. On peut réparer, réutiliser, voire louer des objets pour limiter l’impact écologique.
Vers un design social et collaboratif
La table ronde s'est conclue sur une note inspirante autour du concept de design social et de l’économie de fonctionnalité. Pauline a soulevé un point intéressant pour repenser notre manière de consommer : pourquoi ne pas apprendre à fabriquer nous-mêmes nos objets grâce à des ateliers collaboratifs ?
Une fois le jeu terminé, place aux présentations. Céline Gauthier, Tom Violleau, ainsi que les autres intervenantes, Pauline Thuillier et Mélanie Ravette, malheureusement absentes ce jour-là dont ils ont pu récupérer ses sujets, ont partagé leurs parcours respectifs. Chacun d’eux a mis en avant sa vision du design éthique, de ses enjeux, et surtout, de la nécessité d’adapter nos pratiques pour répondre aux défis environnementaux. Céline, par exemple, œuvre à intégrer la nature dans nos espaces urbains en transformant des objets du quotidien tout en favorisant une économie circulaire. Tom, quant à lui, combine l'art de la céramique à l’écoconception pour promouvoir une consommation plus responsable.
Chacun de nos intervenants a un lien avec cette manière de mieux consommer, Pauline car elle met en place des ateliers « do it yourself » (DIY), Céline propose des ateliers participatifs et Tom est dans ce mouvement à travers le fablab.
Cette approche, déjà en plein essor, permet de rendre le design accessible à tous et de redonner du pouvoir aux individus. "Être designer, est-ce seulement concevoir des objets ?" a interrogé Céline. Peut-être qu’au contraire, il s'agit d’accompagner les gens à devenir acteurs de leur propre environnement à travers le DIY, une philosophie qui invite chacun à s’approprier le design.
En somme, cette table ronde a mis en lumière une nouvelle vision du design : concilier convivialité, responsabilité environnementale et accessibilité. Au-delà des créations esthétiques, il s’agit désormais de penser à l’impact social et écologique de chaque projet. Le design éthique n'est plus l'affaire de quelques privilégiés, mais bien un chemin vers un futur plus durable pour tous.
Avec sa thématique sur la simplicité « less is more » qui colle parfaitement avec l’idée de réduire la matière, de faire autrement et plus durable, France Design Week aura une fois de plus, prouvé que le design est un moteur de changement, capable de transformer nos sociétés en offrant des solutions créatives aux enjeux contemporains.